Quelque 600 thérapeutes exercent la Gestalt-thérapie en France, en cabinet libéral ou en institution.
Un réseau de professionnels dont la formation, la psychothérapie personnelle et l’adhésion à un code de déontologie affiché sont le gage d’une pratique rigoureuse et sans cesse remise à l’ouvrage par une supervision et une formation continues.
Eclairages sur un métier dont l’utilité n’est plus à prouver puisque quatre millions de personnes (soit 8% de la population française) ont eu recours à un psychothérapeute pour surmonter leurs souffrances psychosociales : dépression, stress, chômage, isolement, conflits conjugaux, familiaux ou professionnels, traumatismes…
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Qu’est-ce qui caractérise la pratique d’un Gestalt-thérapeute ?
Une des caractéristiques du Gestalt-thérapeute est d’être présent et impliqué dans une posture rigoureuse qui s’appuie sur la conscience, d’instant en instant, de ce qui se passe dans la séance avec son patient. Le Gestalt-thérapeute accompagne la personne pour qu’elle acquière et développe elle aussi cette conscience.
Prenons un exemple :
un client nous rapporte une expérience difficile qu’il a vécue avec son patron au cours d’une réunion : « Il m’a parlé d’une façon que je trouve irrespectueuse… Mais… tout cela n’est pas très important, il s’agit d’être plus intelligent que lui ». Il accompagne son dire en se tordant les mains.
Le thérapeute pourrait alors intervenir en lui faisant remarquer ce qu’il fait avec ses mains et l’inviter à explorer la sensation et l’émotion éventuelle qui lui sont associées, ou encore il pourrait dire : « Selon vous, il s’agit d’être plus intelligent que lui… Je peux cependant imaginer que ce que vous avez vécu est difficile… »
Par cette intervention, le thérapeute invite le patient à être attentif à la tristesse ou la colère qu’il a pour habitude de ne pas considérer.
Dans cet espace, de rencontres en rencontres, en explorant ensemble les situations de sa vie passées toujours douloureuses et celles du présent source de difficultés, va se tisser une relation où la personne va expérimenter de nouvelles façons d’appréhender le monde et de s’ajuster progressivement aux expériences multiples de la vie, avec le sentiment de « prendre ou de reprendre sa vie en mains ».